Aventures en Korantie 15 — Enquête à Sarestra 3

 

Note : ce compte-rendu a été rédigé par Julien, qui joue Althmir.

Les vigiles urbains, des esclaves appartenant au culte de Kos, en armure de cuir et armés de gourdins, arrivent aux thermes et interrogent les personnages. Ces derniers cherchent à minimiser l’affaire et expliquent qu’une petite altercation a eu lieu. Cela arrange tout le monde, car le gérant des thermes ne souhaite pas dégrader l’image de son établissement. De leur côté, Malek et Althmir arrivent à l’auberge sans encombre. Peu de temps après, les autres personnages les rejoignent et tous se remettent de leurs émotions en débriefant les évènements. Les aventuriers se souviennent que la comtesse leur a remis une boucle d’oreille en gage de confiance. Myrrhée l’examine, et estime sa valeur maximale à 400 pièces d’argent. Althmir l’observe à son tour et ne décèle aucune magie. Toujours aussi déboussolés, les personnages décident d’interroger à nouveau Miglos, avec pour objectif annexe de lui guérir le bras, puis de fouiller le premier étage de la maison d’hôtes de Mérédith Ran, où Xhago pourrait cacher des choses compromettantes.

À la rencontre de Miglos le Véreux

Désormais très vigilants, les personnages, à l’exception de Myrrhée, revêtent leur armure et se rendent dans le quartier des taudis. Comme à chacun de leurs trajets, ils lancent un jet de Perception de groupe pour savoir s’ils sont suivis. Malek, qui a le score le plus élevé dans cette compétence, lance un dé 100 et fait 54. Ce résultat étant inférieur ou égal à son score de Perception, le jet réussit et lui apprend qu’ils sont en effet suivi ! Il informe ses compagnons que deux hommes les suivent à plusieurs dizaines de mètres. Althmir propose au groupe de s’arrêter pour confronter ces inconnus afin de savoir pour qui ils travaillent. Mais le temps que le groupe se concerte, les individus suspectent avoir été repérés et disparaissent.

Le groupe continue sa marche le long de la grand-route en direction du quartier des taudis. Sur le chemin, Althmir s’arrête pour acheter 2 cordes de 10 mètres afin de remplacer celles qu’il a utilisées aux thermes pour ligoter les agresseurs. Cela coûte 12 pièces d’argent qu’il négocie à 10 pa en faisant confiance au vendeur sur la qualité de celles-ci. Le groupe décide ensuite de passer par le quartier des temples et jardins en prenant la route sinueuse. Althmir se rend au temple de Sémordis et apprend que les nécessaires de premiers soins sont réservés aux membres du culte. Myrrhée et Thémiséon lui offrent chacun un nécessaire et le groupe se souvient qu’ils achètent habituellement leurs nécessaires de soins au temple d’Orayna. Myrrhée se rend au temple voisin de Sabatéus, pour s’enquérir du traitement de sa requête demandant à rencontrer un des quatre syndics de la cité. Elle apprend qu’ils sont tous en mission à l’extérieur de la ville et que l’un d’entre eux sera de retour la semaine prochaine. Elle prend aussi le temps de prier son dieu et fait un don au culte, mais nous verrons par la suite qu’elle aura été peut-être un peu trop radine… (une erreur à ne pas commettre avec le dieu des marchands).

Le groupe se remet en route pour le Rêve vert où ils espèrent trouver Miglos. Lorsqu’ils traversent le quartier des taudis, les gens se poussent en voyant leurs armures. Ce même sentiment de méfiance se fait ressentir lorsque les personnages se présentent au Rêve vert. Seuls Myrrhée, sans armure, et Malek, avec une armure en cuir noir, réussissent à convaincre le portier qu’ils ne sont pas là pour causer des troubles et réussissent à entrer. Les autres personnages attendent à l’extérieur et font le guet jusqu’au moment où ils entendent du chahut et voient Miglos porté à l’extérieur du Rêve vert par le vigile, suivi de Myrrhée et Malek. Le groupe cherche un coin tranquille pour essayer de soigner Miglos, qu’il faut porter et contraindre, car il ne se laisse pas faire. Après une recherche rapide, le groupe entre dans le premier taudis vide qu’il rencontre. Thémiséon invoque son dieu Lanis et parvient à soigner le bras du pauvre Miglos qui, complètement sonné par la drogue, ne comprend pas ce qui lui arrive, et peine à se rendre compte que son bras est à nouveau fonctionnel. La tache noire s’est entièrement résorbée sous l’effet de la magie divine. Alors que Miglos s’endort, Myrrhée et Malek informent Thémiséon, Althmir et Vérénys de ce que Miglos leur a dit à l’intérieur de Rêve vert. Un Korantien étranger à Sarestra s’est rendu auprès de la comtesse il y a environ 5 ans, avant la mort du comte et la naissance de son enfant. Miglos s’est fait virer six mois après la mort du comte, qui est décédé d’une maladie étrange. Son médecin, Fédrak, n’a pas réussi à le soigner. Selon Miglos, la comtesse aurait fait tuer Fédrak. Sa veuve, Mali-Ane, est très gentille avec lui. Le père Pérenge, un initié de Péonus, érudit de la famille, était censé devenir le précepteur de l’enfant. Il s’est lui aussi fait virer après la mort du comte. Miglos gérait les comptes de la famille et avoue que tout n’était pas toujours très honnête, mais que cela est « normal » dans une grande famille riche.

Une aristocrate dans les taudis

Le groupe décide de transporter Miglos à l’auberge pour le protéger et se lance dans la recherche d’une brouette pour faciliter le transport. Malek, qui est le seul à avoir la compétence Sens de la Rue, lance un jet sous cette compétence et obtient un résultat strictement supérieur à son score. Il échoue et ne parvient pas à trouver une brouette, ou quoi que ce soit d’autre qui permettrait de transporter le pauvre Miglos. Myrrhée décide de prendre les choses en main et cherche à son tour une brouette. Ne possédant pas d’affinité avec les gens misérables de la rue (elle n’a pas la compétence Sens de la Rue), elle utilise la compétence standard Perception. Elle lance un dé 100 et obtient 99 qui correspond à une maladresse (un échec critique). Elle le note sur sa fiche de personnage, car cela lui confèrera un point bonus si elle décide d’augmenter cette compétence avec un jet d’expérience à la fin du scénario. Le maitre du jeu résout la maladresse en expliquant que Myrrhée, focalisée par sa recherche infructueuse, s’est éloignée à presque 90 mètres du groupe. C’est alors qu’un groupe de 3 brigands s’en prend à elle et notamment aux bourses bien remplies qui pendent à sa ceinture. Myrrhée se défend comme elle peut. N’ayant ni armure ni arme, elle utilise sa compétence Bagarre, qu’elle possède à un score misérable. Rapidement, elle se retrouve mise à terre, en mauvaise posture.

À la surprise du maitre de jeu et des autres joueurs, Myrrhée n’a pas appelé à l’aide. Il faut noter que de façon exceptionnelle les autres joueurs sont toujours à la table. Habituellement, lorsque les personnages se séparent, les joueurs font de même et le maitre de jeu a pour rôle de transmettre les signaux distants et de gérer la synchronisation temporelle. Myrrhée se retrouve rapidement par terre, blessée légèrement à la tête. Elle fait mine d’accepter de donner une bourse pour gagner du temps et se relever, mais sans effet. Elle finit par crier à l’aide, ce que Malek entend. Il demande à Thémiséon de le suivre et tous deux partent en courant sans informer les autres personnages. À cette vitesse, cela leur prendra 3 rounds pour rejoindre Myrrhée. Vérénys et Althmir restent auprès de Miglos, n’ayant pas compris ce qu’il se passe. Pendant ce temps, les brigands prennent l’avantage dans le combat et commencent à dépouiller Myrrhée de ses biens. Ils arrachent ses bourses, environ 250 pa, et ses chaussures. Cela leur prendra 2 rounds, après lesquels ils prendront la fuite. Thémiséon et Malek retrouvent Myrrhée pieds nus, blessée, et en colère pour ne pas avoir pensé confier une partie de ses ressources à son culte.

En effet, le temple de Sabatéus met des coffres à disposition de ses membres (et même pour les non-membres sous certaines conditions). Thémiséon décide à son tour de trouver une brouette et utilise sa compétence Éloquence pour interpeler les personnes alentour. Une vieille dame répond à son appel enflammé (!) et lui demande de la suivre pour lui montrer la brouette. Malek, très suspicieux de l’apparente générosité de cette habitante du quartier des taudis, attrape le bras de Thémiséon pour l’empêcher de la suivre. Un jet d’opposition de Force Brute n’aboutit à aucun résultat en faveur d’un des joueurs, car ces derniers échouent à leur jet respectif. Le maitre de jeu explique que Malek parvient à attraper un morceau de la tunique que Thémiséon porte sous son armure et le lui arrache lorsque Thémiséon tente d’éviter la prise. Malek décide d’attaquer la vieille, qui s’enfuit. Penaud et désorganisé, le groupe se retrouve, et se résout à porter Miglos jusqu’à l’auberge la plus proche dans la vieille ville : la Marmite bleue. Les frais sont payés pour deux jours par Thémiséon.

Une exploration ratée 

Le groupe rentre alors à son auberge et part immédiatement en direction de l’établissement de Mérédith Ran. Les aventuriers ne sont pas suivis. Ils parviennent à rentrer en prétextant une rencontre avec Kémal, le nom d’emprunt de Xhago dans cet établissement. L’aubergiste est décontenancé et laisse passer les personnages qui ne lui laissent pas le temps de poser trop de questions. Le premier étage ne comporte qu’une seule porte fermée à clé. Althmir fait appel à sa magie pour modifier la forme du bois qui constitue la porte. Myrrhée, Malek et Thémiséon engagent une discussion anodine pour couvrir l’invocation d’Althmir. Sans cela, Althmir aurait dû murmurer et faire son jet au niveau Difficile. Le bois s’amincit jusqu’à créer une ouverture de la taille d’un homme. Simultanément, les bords de la porte s’épaississent pour compenser le déplacement de matière. Une fois à l’intérieur, Althmir referme l’ouverture, mais conserve sa concentration. Il peut en effet continuer de modifier le bois de cette porte tant qu’il n’effectue pas d’actions complexes, et ce pour une dizaine de minutes. Il fait entièrement noir. Malek fait appel avec succès à son talent de vision nocturne et voit désormais clairement dans le noir total. Une fois la porte refermée, Althmir sort deux bougies de son sac, les allume et en donne une à Thémiséon.

Tous les personnages s’activent et fouillent cette première salle qui semble être une salle à manger. On y trouve une grande table à manger, un tapis, une porte face à la porte d’entrée, deux fenêtres en vis-à-vis sur les murs restants et deux étagères. Malek vérifie qu’il n’y a rien sous le tapis. Myrrhée parcourt rapidement les étagères et n’y trouve que des listes de courses ou des livres anodins sur la Korantie, la cité de Sarestra et les grandes maisons qui y règnent. Althmir interrompt sa concentration sur la porte d’entrée afin de pouvoir ouvrir la seconde porte de façon similaire. Celle-ci découvre un couloir avec trois portes, deux à droite et une à gauche. Le groupe s’engage dans la porte de gauche qui n’est pas fermée à clé. C’est une chambre avec un lit et un bureau. Malek, avec l’aide de Myrrhée, soulève le matelas, mais ne trouve rien.

Pendant ce temps, Thémiséon et Althmir fouillent la pièce du fond à droite. Ils découvrent une salle pleine de taches de sang et qui s’apparente à une salle de torture. Dans deux paniers en osier se trouvent des peaux en cuir imperméabilisé, sans doute destinées à recueillir le sang. Deux crochets au mur. Des chaines au sol. Une paire de tenailles. Le groupe se rend enfin dans la dernière salle qui se révèle être un bureau avec une baignoire en bois. En plus du bureau et d’une fenêtre, deux étagères. Les documents trouvés sont semblables à ceux des autres pièces. Sur le bureau se trouve un coffre en bois. Althmir l’ouvre avec son sort permettant de sculpter le bois, y découvre des pièces d’argent, fouille le fond en tâtonnant avec les doigts à travers les pièces, ne trouve rien de particulier et referme le coffre.

Thémiséon ne trouve rien non plus sur et sous le bureau. Malek examine la baignoire sans plus de succès. Cependant, ayant réussi son jet de Perception, il aperçoit à côté de la baignoire des lattes qui semblent être amovibles. Il les écarte et découvre deux sacs de 20 kg pleins de pièces, bijoux et autres éléments de valeur. Malek et Althmir proposent au reste du groupe d’emporter une partie de l’argent. Malek ayant l’intention de confier ce trésor à Sweggen pour gagner la confiance, Althmir ayant l’intention de remplir ses bourses. Thémiséon s’y oppose fermement. Un paladin ne vole pas, semble-t-il, y compris s’il s’agit de biens obtenus illégalement. Il rappelle que le groupe avait décidé de ne pas remplir la mission confiée par Sweggen. Myrrhée est elle aussi contre ce vol , ainsi que Vérénys, qui rappelle au groupe l’objectif de la mission : trouver des éléments compromettant Xhago. Le groupe se chamaille et parvient difficilement à un accord. Malgré cette prise de risques, le groupe n’est pas repéré, mais décide tout de même de conclure la mission en ne laissant aucune trace de son passage. Les personnages repartent sans encombre, après que Malek ait assuré que le couloir était silencieux et qu’Althmir ait dépensé un point de magie pour « ouvrir » puis « fermer » la porte.

À l’auberge, le groupe débriefe la mission. Certains considèrent la mission comme un échec, car aucun document compromettant n’a été trouvé. Myrrhée a cependant « emprunté » un parchemin commercial, à priori banal, avec le cachet des Solisti. D’autres considèrent que la salle de torture est une preuve que Xhago trempe dans des affaires extrêmement malsaines. Certains rappellent que rien ne lie Xhago à Kémal, son nom d’emprunt. Les personnages décident de dormir en espérant que la nuit leur portera conseil.

Miglos parle enfin

Les personnages se réveillent le lendemain, 6 Thortil 1217, sans encombre. Thémiséon se rend à l’enclave impériale pour faire son compte-rendu et prier Lanis afin de compléter sa réserve de dévotion. Les autres rendent visite à Miglos, mais rencontrent d’abord Mégo à la sortie de l’auberge. Myrrhée lui remet un mot pour tenter d’obtenir une nouvelle entrevue avec la comtesse. À l’étonnement de tous, Mégo ne comprend pas qui est la comtesse. Myrrhée lui explique qu’il s’agit de la dame dans la demeure des Solisti sur la colline dorée. À quoi Mégo répond : « Ah oui, chez les Solisti, y a le bizarroïde qui sent bizarre derrière les branchages. Je vois oui ». Le groupe, surpris, interroge Mégo sur cet homme, qui n’est à priori ni Balos ni Xhago, mais décide de faire confiance à Mégo, car il semblait avoir affaire à cette personne habituellement. Les personnages se rendent à l’auberge de la Marmite bleue. Malek voit deux personnes qui les suivent depuis quelques intersections. Le groupe fait instantanément demi-tour pour confronter ces individus, qui s’enfuient aussitôt repérés

À l’auberge, Miglos est entouré de trois petits-déjeuners, et visiblement très heureux de nous voir. Il embrasse Myrrhée, qui est très contente de voir Miglos sourire pour la première fois. Celui-ci fait envoyer le reste de ses petits-déjeuners dans sa chambre afin de pouvoir discuter tranquillement avec le groupe. Myrrhée sort de son sac le parchemin en peau humaine trouvé au village des batraciens une année auparavant, pour que Miglos tente de reconnaitre le personnage central que le groupe a identifié comme étant Jeddakia, l’homme à priori au centre de la résurgence du Chaos. Miglos se fige immédiatement à la vue de cette chose et ne peut parler. Myrrhée range le parchemin et une discussion plus banale s’ensuit.

Miglos déclare être très bien dans cette auberge, et heureux que son bras soit à nouveau fonctionnel. Le groupe apprend que les entrepôts 10 et 11 appartenaient aux Solisti à l’époque de Miglos et le sont probablement encore. L’entrepôt 14 quant à lui appartient aux Kritosi. Miglos informe le groupe que le père Pérenge est probablement en fonction à la bibliothèque depuis qu’il a perdu son rôle d’érudit à la maison Solisti. Miglos ayant fini son repas, Myrrhée ressort le parchemin et Miglos, l’esprit plus clair, reconnait les deux tresses de barbe caractéristiques de ce Korantien qui a rendu visite à la comtesse à plusieurs reprises avant la naissance de son enfant. Avant que le groupe ne reparte, Miglos demande de pouvoir rester à l’auberge aux frais du groupe. Malek et Althmir s’entendent pour lui payer une semaine supplémentaire pour 10 pa chacun.

Avant de retourner à l’auberge, Myrrhée essaye de vendre quelques bijoux pour avoir de nouveau un peu d’argent. Elle ne souhaite pas se rendre chez Sweggen (où elle aurait pourtant eu un bon prix). Elle rentre dans une première boutique et rate son jet de Commerce. Elle négocie donc la vente de ses bijoux, qu’elle estime à 100 pa pour 30 pa. Insatisfaite de cette offre, elle quitte la boutique et rentre dans une seconde où elle réussit son jet. Elle négocie cette fois-ci les bijoux pour 70 pa et décide d’accepter cette offre. De son côté, Althmir décide de longer le mur séparant la colline dorée du quartier des temples et jardins. Il y découvre une seconde porte donnant sur le quartier des marchés où des commerçants semblent aller et venir.

Un horrible assassinat

Le groupe retourne enfin à l’auberge où Thémiséon les attend. Après avoir fait le point sur leurs actions respectives, ils décident de se rendre à la bibliothèque pour interroger le père Pérenge. Alors qu’ils se préparent à sortir, ils entendent des bruits de foule révoltée à 50m plus bas dans la rue. Ils sortent et découvrent que le jeune Mégo vient d’être égorgé en pleine rue. Ils apprennent que ses assaillants étaient deux hommes en tunique. Malek part immédiatement à leur poursuite, mais sans succès. Althmir se rapproche du corps sans vie de l’enfant et fait mine de prendre son pouls afin de prendre un papier que Mégo semblait avoir dans son poing fermé. Un jet de Tromperie réussi permet à Althmir de ne pas révéler ses intentions. Les vigiles finissent par arriver, prennent l’identité de Thémiséon, Vérénys et Althmir en tant que témoins et envoient le corps au temple de Zolesta, la déesse funéraire. Le groupe retourne à l’auberge pour lire le papier : « À l’aide… connait votre existence… grand danger… Anniversaire ».

Des révélations extraordinaires

Après s’être remis de ses émotions, les aventuriers se rendent à la bibliothèque et prétextent une raison pour voir le père Pérenge. Celui-ci accepte de les recevoir et Myrrhée explique la réelle raison de leur venue : « nous enquêtons sur la famille Solisti et nous avons des questions à vous poser » . À l’évocation de la comtesse et de son fils, elle se rend compte, par un jet de Perspicacité réussi, que le magistère de Péonus présente un intérêt soudain à la discussion. S’ensuit un échange où les différents personnages révèlent énormément d’informations, dont, notamment, la résurgence du culte de la Mère du Chaos en Korantie.

Le père Pérenge fait une révélation extrêmement troublante : l’anniversaire de Kélan, le fils de la comtesse, est dans 2 jours, le 8 de Torthil, et, d’après Pérenge, l'enfant serait possédé par un démon cuqulinéen probablement lié à son corps par plusieurs sorciers, dont Jeddakia et Xhago. Les points de magie utilisés pour forger le lien seraient ceux de Xhago, l’apprenti de Jeddakia. Dès sa naissance, l’enfant était très alerte et éveillé. D’ailleurs Fédrak, le médecin de famille, n’aurait pas participé à l’accouchement. Le père Pérenge aurait vu les yeux de l’enfant devenir complètement noirs et aurait informé son entourage. Mais personne ne l’a cru et il s’est fait congédier. Il enquête depuis 2 ans et demi sur le sujet et a trouvé d’anciens traités interdit de sorcellerie korantienne. Celui-ci décrit un rite d’invocation de démon : l’esprit d'un nouveau-né se fait manger par un démon qui finit par se cacher dans le corps de l’enfant. Le grimoire explique aussi que lorsqu’un enfant a les yeux noirs, aussi noirs que son âme, il doit être conduit à la montagne pendant que sa mère est enchainée. Le livre raconte que les démons de ce type se reproduisent en sortant de l’enfant à l’adolescence, lorsque ce dernier mange ses parents.

Xhago aurait tatoué le symbole de la Mère du Chaos, une araignée, sur ses deux cuisses ainsi que d’autres symboles probablement assabiens. Il aurait aussi des symboles étranges, rappelant des runes de sorcellerie, dans ses appartements. Le magistère leur confie un objet appelé « lunette de vérité »  avec lequel ils peuvent vérifier si l’enfant est possédé. Il met les personnages en garde contre tout abus d’utilisation de cette lunette puissante, qui doit être utilisée avec parcimonie. Elle consomme la réserve de magie de son utilisateur, mais aurait aussi des effets secondaires inconnus.

Le jeune Kélan serait à priori lié au domaine. Il n’en est jamais sorti et le point focal de son lien s’y trouve sans doute. Un démon sent le souffre et le moisi, peut-être que Kélan était l’interlocuteur de Mégo. Les sibylles seraient peut-être parties de Sarerstra parce qu'un démon obscurcit leurs capacités de vision.

Le père Pérenge s’enquiert des intentions des personnages et s’assurent qu’ils souhaitent briser le lien du démon en éliminant la source de magie qu’ils pensent être Xhago, puis de combattre le démon qui serait libéré une fois son lien brisé. Il les met en garde que tout ordre donné au démon avant que son lien soit brisé, sera effectué même après la rupture du lien. Enfin, le triangle cornu que les personnages ont vu sur Manuun et d’autres créatures du Chaos, est le symbole d’un clan barbare Ghartaris vivant dans les monts ozyriens, près de la Brotomagie.

La persévérance paye enfin

Le groupe décide de fouiller une nouvelle fois la cache de Xhago, car, si ce que Pérenge a dit est vrai, il doit forcément y avoir des documents compromettants. Ils décident aussi de dérober les biens de valeur pour obtenir différents services de la part de Sweggen : un faux pour accéder à l’anniversaire, des armes et peut-être des mercenaires. Les personnages, sauf Thémiséon, qui ne peut pas participer à une telle opération par son statut, procèdent de façon similaire et fouillent en détail toutes les pièces. Ils découvrent finalement un coffre en métal et la présence de traces magiques presque imperceptibles sur le bureau et autour de la porte de la salle de torture. À l’auberge, ils rassemblent tous les biens de valeur et ouvrent le coffre par magie. Celui-ci contient des statuettes : une araignée noire, une femme avec une toile d’araignée derrière la tête, plusieurs pierres jaunes avec des ruines de sorcellerie. Il contient aussi des instructions pour divers sortilèges. Ceux-ci sont annotés en korantien moderne de la main de Xhago. D’autres annotations plus anciennes sont en assabien. Il y aussi un parchemin représentant un labyrinthe circulaire avec une araignée en son centre, ainsi que des documents commerciaux, qui seront étudiés par Myrrhée.

Les personnages ont enfin les preuves de la compromission de Xhago avec le Chaos.

Thémiséon apportera les objets jugés les plus acablants et les plus dangereux à l’enclave impériale pour convaincre les forces impériales de prêter main forte aux personnages.

Prions les dieux de la Cour céleste pour que notre ami paladin se montre convaincant.

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